Oranges sanguines

Ce n’est pas un roman jeunesse ni une actualité mais j’ai quand même envie de vous en parler

Oranges sanguines est paru en 2008 chez Flammarion. C’est Marie, ma prof de danse qui a joué le rôle du passeur d’histoire. Elle ne s’est pas contentée de me donner envie de lire ce roman, elle me l’a prêté en me disant à notre retour d’Afrique du Sud : « J’avais l’impression de voyager avec vous. » On ne refuse pas une telle invitation à y retourner.

Manque de bol pour moi, en septembre et en octobre, il y a peu de place pour des lectures personnelles. En revanche, Dominique, mon mari, n’était pas contre un petit « revival ». Lui, qui n’est pas un grand lecteur de roman, semblait prendre un plaisir évident. Une fois fini, il a lâché un « c’est vachement bien ». Là, j’ai eu très envie de le lire.

Entre les agapes et la grisaille de fin d’année, j’ai pris un réel plaisir à retourner dans l’hémisphère sud par la pensée. J’ai adoré ce livre. Et je le recommande aux grands et aux ados.

D’abord parce que l’auteur décrit parfaitement l’Afrique du Sud qu’il a − comme tous les Sud-Africains noirs, blancs, métisses − dans la peau.

Ensuite, pour son écriture intimiste dans laquelle la frontière entre fiction et réalité est poreuse. La construction est une succession d’instantanés entre souvenirs d’enfances et événements fondateurs d’une personnalité.

Enfin, il est question d’un enfant blanc qui naît et grandit sous l’apartheid. Je me demande souvent comment on grandit lorsque l’on se retrouve du côté privilégié de l’échiquier alors que celui-ci a pour principal fondement le racisme et l’injustice… Le narrateur, qui n’est pas un héros de la lutte anti-apartheid mais un adolescent ordinaire en plein éveil sexuel et en quête de sens, propose des pistes de réflexion auxquelles je continue à penser. Au passage, j’ai découvert ce qu’était l’école en AFS pendant l’apartheid et je mesure à quel point l’éducation est une arme à double tranchant…

Il ne me reste plus qu’à convaincre Gabin, l’ado de la maison, de le lire à son tour…

 

Flammarion
Oranges sanguines, Troy Blacklaws, Flammarion, 258 pages, 19 €. Ados et pour les grands.

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